Cette appellation historique, ou encore « la rivière royale », concerne la plus importante rigole du réseau. D’une longueur totale de 22 km, il a été creusé en contrebas de tous les étangs amont (la Tour, Le Perray, Saint-Hubert et Hollande, les Noës) pour collecter leurs eaux et les acheminer à l’étang de Saint-Quentin.
A leur création, chaque étang a été équipé d’une chambre dite des soupapes permettant la vidange de l’étang vers le grand lit de rivière, à l’exception de l’étang de la Tour où la chambre des soupapes dessert la Drouette et non le grand lit de rivière.
Les digues des étangs n’ont pas été modifiées depuis leur création. Elles sont formées d’un corroi de glaise damé d’environ 2 mètres de largeur, sur toute la hauteur et la longueur de digue, qui assure l’étanchéité de l’ouvrage.
Ces petits fossés aménagés avec les étangs évacuaient l’eau des terres humides pour les amener dans les étangs. Le Marquis de Louvois, surintendant des bâtiments, passait des marchés pour embaucher des paysans de la région pour leur creusement. 70 km de rigoles drainaient 8.900 hectares de terre pour assainir des terrains marécageux alors cause de fièvres malignes et impropres à l’agriculture. Le développement des villages locaux s’en est suivi.
Construits entre 1684 et 1685 entre l’étang de la Tour et l’étang de Saint-Quentin, les aqueducs souterrains permettent d’assurer la continuité et l’écoulement gravitaire du grand lit de rivière, en passant sous la surface de terrains trop hauts.
Sur le réseau du SMAGER, existent deux « haricots » en sortie d'étang : le haricot de l'étang du Perray et celui de l'étang de Saint Hubert.